vendredi 2 août 2013

VOLE LA BALLE

Force, détente, vitesse sont les qualités indispensables pour accéder aux équipes nationales et internationales de volley-ball, mais ce sport, sport-distraction par excellence, est surtout un jeu populaire et l'été sur toutes les plages. Après tout, qu'est-ce que le sport ? N'est-ce pas d'abord un moyen de se distraire ? Alors, dans ce cas-là, il n'y a pas de doute, le volley-ball est bien le sport-distraction par excellence. Expliquons-nous. 

D'une part, un bon sauteur en hauteur ou à la perche , un décathlonien deviendraient facilement de bons volleyeurs, pour peu qu'ils ne soient pas trop maladroits des mains. D'autre part, au sein même d'une équipe de volley-ball, il ne peut pas y avoir de spécialisation poussée, pour la bonne raison que les joueurs permutent continuellement dans le sens de rotation des aiguilles d'une montre. Ce qui n'empêche pas que certains joueurs, de par leur qualité physique, jouent mieux à l'avant qu'à l'arrière, et vice versa.
A l'échelon des compétitions internationales, un problème comparable à celui du basket apparaît et limite un peu le recrutement de ce sport : il faut mesurer au moins 1,80 m pour espérer devenir un "grand joueur". Plus d'un mètre quatre-vingts, mais moins d'un mètre quatre-vingt-quinze, car certains géants du basket, par exemple, seraient trop lourds, trop lents, et sans doute trop maladroits pour jouer au volley.
Ce sport, de plus en plus populaire l'été sur les plages, avec ses tournois à trois contre trois, ne connaît pas le même succès populaire d'octobre à mai, au moment des compétitions. Paris, Montpellier, Cannes, le Nord groupent à eux seuls plus de la moitié des pratiquants français. Ailleurs, il n'y a guère que des compétitions scolaires ou universitaires. La plupart des clubs sont composés d'étudiants.
Pourtant, le volley-ball n'est pas un sport cher ; il est encore plus facile d'y jouer qu'au football, et tous ces paradoxes de ce sport s'expliquent par le même fait : il est surtout pratiqué l'été par des sportifs qui veulent se distraire, mais qui, l'hiver, jouent à autre chose. Sport d'intellectuels, il ne pourra pas progresser si d'autres joueurs n'y viennent pas, car ces étudiants, à vingt-cinq ans, rangent leurs bouquins d'étude et leur équipement sportif, pour se consacrer entièrement à leur absorbant métier. Un petit détail, en passant : parfois certains sportifs, même amateurs, se font une situation grâce au sport ; eh bien, ce n'est pas le cas pour les volleyeurs, amateurs véritables et véritables "sportifs".
Ce manque de recrutement fait qu'il y a actuellement assez peu de joueurs réunissant les trois qualités nécessaires au bon volleyeur : force, détente, vitesse. Assez peu de joueurs, donc beaucoup de places à prendre, avis aux intéressés !

LES RÈGLES

Les équipes sont de six joueurs, qui changent de place avant chaque service à leur profit, par rotation. Il peut y avoir jusqu'à six remplaçants, qui complètent et peuvent entrer en jeu sur demande du capitaine, adressée à l'arbitre principal ou à son second. Les parties sont jouées comme au tennis, en trois "sets" gagnants. Gagne une manche le camp qui, le premier, marque quinze points avec - au moins - deux points d'avance ; faute de quoi l'on continue, jusqu'à ce que cet écart de deux points soit acquis.
Le jeu consiste à envoyer par-dessus le filet le ballon (300 g, 65 cm de circonférence) en le frappant avec les mains. Si le ballon touche terre chez l'adversaire, ou s'il est par lui expédié hors du terrain, l'équipe qui sert compte un point. Si c'est elle qui commet la faute, elle perd le service, et c'est dès lors l'autre camp qui a la faculté de compter des points. Seule marque, en effet, l'équipe qui sert.

Il y a faute :

- quand le service est manqué.
- quand un joueur touche le ballon deux fois de suite ;
- quand les joueurs d'une équipe touchent trois fois le ballon sans le renvoyer dans le camp adverse ;
- quand on laisse le ballon toucher terre dans son propre camp ;
- si on touche le filet ou si on passe la main au-dessus du filet avant de toucher le ballon ;
- si on lance le ballon hors du terrain ;
- si un arrière "smashe" ou "contre" dans la zone d'attaque.
Le volleu est un sport "nerveux". Ce n'est pas tant l'effort physique, moins intense, moins soutenu que dans les autres sports, que les dépenses d'influx nerveux qui fatigue. Il n'y a pas de contact homme à homme. Le terrain de jeux est le plus petit de tous les sports d'équipe. Les déplacements des joueurs sont très réduits, mais ceux de la balle aussi, si bien qu'elle va très vite d'un camp à l'autre, et qu'il n'est pas question de relâcher un seul instant son attention. C'est en ce sens qu'il faut se préparer, c'est ainsi que l'entraîneur de l'équipe de France, prépare ses joueurs.
L'entraînement comprend deux parties, en plus de la nécessaire mise en condition (footing, assouplissement deux heures tous les matins) :
- étude des gestes ou technique individuelle ;
- jeu collectif.

ETUDE DES GESTES

1) Il y a quatre sortes de services :
- balancier ;
- tennis, fort avec effet, la balle tourne ;
- tennis flottant sans effet, balle molle ; change de trajectoire ;
- simple ou avec "la main en cuiller".
Choisissez celui qui convient le mieux à votre gabarit ou à vos habitudes. Le "balancier", plus fatiguant que le "tennis", est adopté en général par les athlètes puissants. Le "tennis flottant", moins fatiguant, est sans doute actuellement le plus efficace, il passe presque à tous les coups, et la seule parade possible est la manchette.
2) Touche de balle : pour les passes et les réceptions de service, avec les deux mains. Il ne faut pas que la balle fasse du bruit, qu'elle "colle", tel est le grand principe, il faut toucher le ballon du bout des doigts et non pas avec la paume. La réception sur le poignet est permise mais manque de précision.
3) Attaque : il y a deux sortes de smashes :
- tennis : quand la balle est près du filet ;
- balancier : quand la balle est plus loin.
4) Défense :
- à deux mains : de moins en moins, car elle fait du bruit, et même quand elle est bien faite certains arbitres sifflent une faute.
- manchette : ce geste a été introduit et est pratiqué dans tous les pays de l'Est, c'est le meilleur système de défense actuel.
5) Le contre : c'est le premier barrage de la défense. Il se fait à un, deux ou trois joueurs. A un seul joueur quand l'adversaire smashe en première main, c'est-à-dire alors qu'il avait encore la possibilité de faire une passe à l'un de ses partenaires. A trois joueurs au milieu du filet. A deux, dans tous les autres cas.
L'entraînement se termine par deux ou trois sets (jeu collectif). Un set est consacré à la répétition des gestes individuels appris au début de la séance, du thème étudié (attaque sous un certain angle, manchettes, soutien du centre en défense, etc.) ; un ou deux autres sets sont joués ensuite normalement en respectant les règles.
Cet entraînement, il a été celui de l'équipe de France durant tout l'hiver dernier. Mais avec le printemps, puis l'été, la période des compétitions est revenue. Souhaitons que cette année, nos tricolores renouvellent leur performance.

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