demain, il se peut, se peut-il?, je devrais récupérer mon permis de conduire... je suis complètement angoissé. je regarde la convocation qui dit "en fin de matinée", c'est un micro-évènement certes, mais pour qui vit ici, il sait combien l'usage d'un véhicule est absolument essentiel, vital. depuis presque un an je dépends de l'un ou de l'autre, de mon téléphone. je me suis rendu compte que jamais personne ne m'a laissé tomber, des gens très différents et très différents de moi aussi. j'ai fait chier un maximum de monde... sans jamais entendre le moindre reproche, la plus petite réflexion. pas une seule fois on m'a fait la gueule, au contraire chacun minimisait son effort. un an! je ne sais pas si je rencontrerais la même solidarité ailleurs, le deal implicite étant "je sais que ce que je fais tu le ferais aussi" pour n'importe lequel d'entre nous. "nous" ... et c'est vrai que je me suis senti plus qu'intégré, une forme d'appartenance révélée à cette occasion. sentiment étrange. une amie me disait "tu ressembles à un corse, tu écoutes pareil", émotion.
demain, peut-être, je retrouve mon permis et entre temps j'aurais acquis l'assurance d'appartenir à cette terre.
mardi 20 novembre 2012
lundi 19 novembre 2012
c'est qui moi au fait?
("Princess Bride", W.Goldman, l'Homme en Noir répond à Renoncule : )
Renoncule : Vous vous moquez de ma douleur.
L'Homme en Noir : La vie est douleur, Altesse, celui qui dit le contraire a quelque chose à vendre.
ça devrait suffire, ça pourrait suffire. parce qu'aller plus loin, s'éloigner des rebords sécurisants des apparences ce serait risquer la déception, voire la frustration, peut-être l'ennui.
sans luxe ni excès j'ai une vie confortable, même très plaisante par rapport à ce qui hante 90% de l'humanité. je mange tous les jours à ma faim et tous les jours trop. je pourrais supprimer la moitié de ma ration quotidienne, tant en solides qu'en liquides, et demeurer en excellente santé. sans doute en meilleure santé même.
confronté comme tout un chacun au regard des autres, j'en suis encore à m'estimer relativement beau et remarquablement bien foutu, j'apprécie et je considère que cela a une certaine importance dans ma gestion quotidienne personnelle.
je suis quelqu'un qu'on envie. malgré moi. comme mon travail ne me plaît plus j'ai décidé d'en changer. "les gens" y voient un signe de liberté assumée, même si ce n'est pas le cas. ils pensent et disent que je vais me "reposer", "prendre des vacances". à mon propos ils sont toujours très positifs. pour ma propre tranquillité je les ai habitués à ne pas faire d'analyses, ne pas chercher à savoir.
de ma jeunesse j'ai déjà parlé. parcours d'expériences et de désillusions. si bien que j'ai fini par endosser mon rôle de pestiféré dans la communauté. c'est ma carte de visite. autrement dit je me suis résigné au milieu. prendre les gens pour ce qu'ils sont. rien de plus. quels qu'ils soient, d'où qu"ils viennent, quelles que soient leurs aspirations à mon égard.
cela ne signifie pas que je puisse m'affranchir de mes propres obsessions. il y a un rétro dans le véhicule qui me renvoie l'image d'un très jeune homme plein d'espoirs et d'illusions, un activiste de la cause qui a pleuré Guy Hocquenghem et le GLH-PQ, tout autant que sur le quai d'une gare quand son premier amant partait sans lui rejoindre femme et enfants. il y a aussi un miroir chez moi qui me renvoie cette image d'homme qui continue inlassablement à s'interroger, à mêler passé et présent pour trouver des réponses aux questions qu'il n'a jamais cessé de se poser, les basiques concernant entre autre ma sexualité. surtout après m'être fait insulter, "sale pédé" par exemple. ça m'a renvoyé loin dans le temps, à une époque où je n'avais pas de défense. j'ai senti que ce temps était encore en moi. présent infini. alors devant le miroir je m'insulte moi-même, sans hystérie mais sans m'absoudre non plus.
le problème avec moi c'est que je garde espoir. j'ai toujours ce petit espoir qui parvient à contenir la haine de soi et des autres. réprimer cette sourde volonté de me piétiner moi-même, juste pour se faire du bien à la face du monde. un truc irréversible, enfin un.
je continue de penser qu'un jour ma vie traversera le moment qui la rendra meilleure, la sortira d'un tracé biologique vain afin que je puisse bénéficier d'un présent apaisé. mais je n'ai ni plan ni pronostic à ce sujet. je laisse aller, entre déconvenues que je qualifie de passagères et bonheurs que je tente de préserver coûte que coûte.
c'est quoi qui nourrit l'espoir, le désir de ce que l'on n'a pas? seulement ça? hiérarchisé d'un jour à l'autre...
aujourd'hui ce serait:
vivre une relation acquise
l'entendre de la bouche de l'autre
réaliser un bon travail
que les gens ne s'occupent plus de moi
...
mais chaque jour je doute et perds espoir puisque :
notre relation demeure une ébauche
il ne dit rien pour assurer du contraire
je me suis toujours fait chier au travail
les gens continuent à se mêler de ce qui ne les regarde pas
...
c'est l'hiver, ou presque. devant la maison il y a la route, elle longe des collines granitiques et puis la mer. derrière c'est la plaine et les montagnes, si magiques chaque matin qu'elles me sont un prétexte à attendre que passe la nuit.
j'ai vu trop d'infos désolantes ce week-end. ça m'a sans doute un peu détruit.
C'est peut-être cela qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. Louis-Ferdinand Céline
Renoncule : Vous vous moquez de ma douleur.
L'Homme en Noir : La vie est douleur, Altesse, celui qui dit le contraire a quelque chose à vendre.
ça devrait suffire, ça pourrait suffire. parce qu'aller plus loin, s'éloigner des rebords sécurisants des apparences ce serait risquer la déception, voire la frustration, peut-être l'ennui.
sans luxe ni excès j'ai une vie confortable, même très plaisante par rapport à ce qui hante 90% de l'humanité. je mange tous les jours à ma faim et tous les jours trop. je pourrais supprimer la moitié de ma ration quotidienne, tant en solides qu'en liquides, et demeurer en excellente santé. sans doute en meilleure santé même.
confronté comme tout un chacun au regard des autres, j'en suis encore à m'estimer relativement beau et remarquablement bien foutu, j'apprécie et je considère que cela a une certaine importance dans ma gestion quotidienne personnelle.
je suis quelqu'un qu'on envie. malgré moi. comme mon travail ne me plaît plus j'ai décidé d'en changer. "les gens" y voient un signe de liberté assumée, même si ce n'est pas le cas. ils pensent et disent que je vais me "reposer", "prendre des vacances". à mon propos ils sont toujours très positifs. pour ma propre tranquillité je les ai habitués à ne pas faire d'analyses, ne pas chercher à savoir.
de ma jeunesse j'ai déjà parlé. parcours d'expériences et de désillusions. si bien que j'ai fini par endosser mon rôle de pestiféré dans la communauté. c'est ma carte de visite. autrement dit je me suis résigné au milieu. prendre les gens pour ce qu'ils sont. rien de plus. quels qu'ils soient, d'où qu"ils viennent, quelles que soient leurs aspirations à mon égard.
cela ne signifie pas que je puisse m'affranchir de mes propres obsessions. il y a un rétro dans le véhicule qui me renvoie l'image d'un très jeune homme plein d'espoirs et d'illusions, un activiste de la cause qui a pleuré Guy Hocquenghem et le GLH-PQ, tout autant que sur le quai d'une gare quand son premier amant partait sans lui rejoindre femme et enfants. il y a aussi un miroir chez moi qui me renvoie cette image d'homme qui continue inlassablement à s'interroger, à mêler passé et présent pour trouver des réponses aux questions qu'il n'a jamais cessé de se poser, les basiques concernant entre autre ma sexualité. surtout après m'être fait insulter, "sale pédé" par exemple. ça m'a renvoyé loin dans le temps, à une époque où je n'avais pas de défense. j'ai senti que ce temps était encore en moi. présent infini. alors devant le miroir je m'insulte moi-même, sans hystérie mais sans m'absoudre non plus.
le problème avec moi c'est que je garde espoir. j'ai toujours ce petit espoir qui parvient à contenir la haine de soi et des autres. réprimer cette sourde volonté de me piétiner moi-même, juste pour se faire du bien à la face du monde. un truc irréversible, enfin un.
je continue de penser qu'un jour ma vie traversera le moment qui la rendra meilleure, la sortira d'un tracé biologique vain afin que je puisse bénéficier d'un présent apaisé. mais je n'ai ni plan ni pronostic à ce sujet. je laisse aller, entre déconvenues que je qualifie de passagères et bonheurs que je tente de préserver coûte que coûte.
c'est quoi qui nourrit l'espoir, le désir de ce que l'on n'a pas? seulement ça? hiérarchisé d'un jour à l'autre...
aujourd'hui ce serait:
vivre une relation acquise
l'entendre de la bouche de l'autre
réaliser un bon travail
que les gens ne s'occupent plus de moi
...
mais chaque jour je doute et perds espoir puisque :
notre relation demeure une ébauche
il ne dit rien pour assurer du contraire
je me suis toujours fait chier au travail
les gens continuent à se mêler de ce qui ne les regarde pas
...
c'est l'hiver, ou presque. devant la maison il y a la route, elle longe des collines granitiques et puis la mer. derrière c'est la plaine et les montagnes, si magiques chaque matin qu'elles me sont un prétexte à attendre que passe la nuit.
j'ai vu trop d'infos désolantes ce week-end. ça m'a sans doute un peu détruit.
C'est peut-être cela qu'on cherche à travers la vie, rien que cela, le plus grand chagrin possible pour devenir soi-même avant de mourir. Louis-Ferdinand Céline
Nir Arieli,Tension 2012 |
"tu honoreras ton père et ta mère"
Forse qualque lettore troverà che dico delle cose banali. Ma chi è scandalizzato è sempre banale. E io purtroppo sono scandalizzato. Resta da vedere se, come tutti coloro che si scandalizzato (la banalita del loro linguaggio lo dimostra), ho torto, oppure se ci sono delle ragioni speciali che giustificano il mio scandalo. Pier-Paolo Pasolini.
Peut-être des lecteurs trouveront que je dis des choses banales. Mais ce qui est scandaleux est toujours banal. Et malheureusement je suis scandalisé. Reste à voir si, comme tous ceux qui se scandalisent (la banalité de leur langage le prouve), je me trompe, ou bien s'il y a des raisons spéciales qui justifient mon scandale." Pier-Paolo Pasolini.
c'est quoi cette tradition qui représente le bonheur sous la forme d'un couple hétérosexuel avec enfants, évoluant dans un espace familial radieux et qui se nomme mariage?
on sait quand même que si le mariage est une tradition celle-ci varie grandement d'une culture à l'autre.
de par le vaste monde il semble bien que le mariage occidental et ses valeurs ne soit pas l'archétype du genre. personne d'ailleurs ne paraît nous l'envier, nul observateur extérieur ne le juge parfait.
dans son propre contexte culturel cette tradition n'a cessé d'évoluer. l'idée seule de "mariage d'amour" d'un homme et d'une femme eut fait hurler de rire l'immense majorité de nos ancêtres (qui n'en avaient guère l'occasion) jusqu'à une date très récente. je ne parle même pas de cet amour allant jusqu'à irradier la progéniture légitime des intéressés, cette notion là est trop neuve. l'amour c'est hors mariage. sexuel autant qu'émotionnel. historiquement le mariage s'établit d'abord en vue d'un gain économique. cela est universel. il s'agit, au mieux d'acquérir du bien, au pire de limiter les frais. c'est un contrat entre deux personnes dont la différence sexuelle contraint l'accouplement et la procréation. raison sociale. la constitution d'un patrimoine induit l'encadrement de la transmission de ce patrimoine. raison familiale. comme n'importe quel contrat c'est longtemps à l’Église qu'en revint la gestion. la même sacralisation d'un acte contractuel se retrouve autant chez le notaire que dans un prétoire laïque. l'acte signé comme le serment juré deviennent inviolables par nature. l'humain et ses faiblesses n'y intervient plus. cela est sensé se situer au-delà des passions humaines.
j'ai dit que l'amour et le mariage n'étaient pas associés. l'amour est passion, le mariage est acté. les romantiques y voient souvent même un obstacle, l'amour est ailleurs, et impossible du fait de la pression sociale, le XIXème siècle, naturaliste et psychologique, envisage l'éventualité d'une relation intime entre les époux les projetant soudain dans l'émotionnel, le pathos. domaines jusqu'alors réservés aux adultérins et aux "pervers".
une culture, à moins qu'elle soit morte, évolue sans cesse. si l'amour a intégré le mariage, il l'a fait dans sa fulgurance et son aveuglement, son besoin de reconnaissance comme de fusion, sa nécessité biologique et émotionnelle. l'amour humain est demeuré sans obligation de procréation, il s'est révélé libre tel qu'il a toujours été, et hors des contraintes sociales.
cet amour doit faire comprendre aux gens que leur perception de la société et des rapports entre les sexes est dépassée. la société occidentale a changé, et nous sommes en présence, en coexistence, avec un monde neuf, jeune , inventif qui se forme ici et maintenant, sous nos yeux et avec nous. ce monde nouveau est en place, il est là, il suffit de regarder pour s'enthousiasmer avec lui, profiter de cette émergence, en capter les bienfaits.
réactionnaires, ces gens sont entrain de décrocher en mésestimant ces évolutions, en ratant quelque chose d'important ils s'excluent eux mêmes du sens de la vie.
Peut-être des lecteurs trouveront que je dis des choses banales. Mais ce qui est scandaleux est toujours banal. Et malheureusement je suis scandalisé. Reste à voir si, comme tous ceux qui se scandalisent (la banalité de leur langage le prouve), je me trompe, ou bien s'il y a des raisons spéciales qui justifient mon scandale." Pier-Paolo Pasolini.
c'est quoi cette tradition qui représente le bonheur sous la forme d'un couple hétérosexuel avec enfants, évoluant dans un espace familial radieux et qui se nomme mariage?
on sait quand même que si le mariage est une tradition celle-ci varie grandement d'une culture à l'autre.
de par le vaste monde il semble bien que le mariage occidental et ses valeurs ne soit pas l'archétype du genre. personne d'ailleurs ne paraît nous l'envier, nul observateur extérieur ne le juge parfait.
dans son propre contexte culturel cette tradition n'a cessé d'évoluer. l'idée seule de "mariage d'amour" d'un homme et d'une femme eut fait hurler de rire l'immense majorité de nos ancêtres (qui n'en avaient guère l'occasion) jusqu'à une date très récente. je ne parle même pas de cet amour allant jusqu'à irradier la progéniture légitime des intéressés, cette notion là est trop neuve. l'amour c'est hors mariage. sexuel autant qu'émotionnel. historiquement le mariage s'établit d'abord en vue d'un gain économique. cela est universel. il s'agit, au mieux d'acquérir du bien, au pire de limiter les frais. c'est un contrat entre deux personnes dont la différence sexuelle contraint l'accouplement et la procréation. raison sociale. la constitution d'un patrimoine induit l'encadrement de la transmission de ce patrimoine. raison familiale. comme n'importe quel contrat c'est longtemps à l’Église qu'en revint la gestion. la même sacralisation d'un acte contractuel se retrouve autant chez le notaire que dans un prétoire laïque. l'acte signé comme le serment juré deviennent inviolables par nature. l'humain et ses faiblesses n'y intervient plus. cela est sensé se situer au-delà des passions humaines.
j'ai dit que l'amour et le mariage n'étaient pas associés. l'amour est passion, le mariage est acté. les romantiques y voient souvent même un obstacle, l'amour est ailleurs, et impossible du fait de la pression sociale, le XIXème siècle, naturaliste et psychologique, envisage l'éventualité d'une relation intime entre les époux les projetant soudain dans l'émotionnel, le pathos. domaines jusqu'alors réservés aux adultérins et aux "pervers".
une culture, à moins qu'elle soit morte, évolue sans cesse. si l'amour a intégré le mariage, il l'a fait dans sa fulgurance et son aveuglement, son besoin de reconnaissance comme de fusion, sa nécessité biologique et émotionnelle. l'amour humain est demeuré sans obligation de procréation, il s'est révélé libre tel qu'il a toujours été, et hors des contraintes sociales.
cet amour doit faire comprendre aux gens que leur perception de la société et des rapports entre les sexes est dépassée. la société occidentale a changé, et nous sommes en présence, en coexistence, avec un monde neuf, jeune , inventif qui se forme ici et maintenant, sous nos yeux et avec nous. ce monde nouveau est en place, il est là, il suffit de regarder pour s'enthousiasmer avec lui, profiter de cette émergence, en capter les bienfaits.
réactionnaires, ces gens sont entrain de décrocher en mésestimant ces évolutions, en ratant quelque chose d'important ils s'excluent eux mêmes du sens de la vie.
Sean Hart, Seanhart diary, Rio de Janeiro, 2011 |
vendredi 16 novembre 2012
manifestations publiques de tendresses
ne pas taper "kiss-in corse" sur son moteur de recherche si on craint la déception.
cependant il semblerait qu'ailleurs la manifestation ait connu un certain succès.
réjouissant.
Place de l'Hôtel de Ville de Paris.
ancienne Place de Grève.
fêtes et supplices.
sous les baisers les âmes braisées des bougres immolés
printemps 1720, Philippe Basse et Bernard Mocmanesse
qui n'avaient pas 20 ans
été 1750, Bruno Lenoir et Jean Diot
pour les derniers bûchers de ce type.
en quelque sorte cette
déferlante affective
leur rendait justice.
maintenant je trouverais judicieux que les homophobes contemporains, toujours si bien inspirés se réunissent eux aussi. et comme ils aiment bien prendre le contre-pied de ceux qui alimentent leur haine et leur bêtise, qu'ils n'hésitent pas en ces mêmes lieux, que leurs semblables ont en tout temps peuplés de fantômes martyrisés, à s'y gifler allégrement avec toute la détestation dont ils sont capables.
mercredi 14 novembre 2012
lundi 12 novembre 2012
le propos dominant
"Si vous n'êtes pas vigilants, les médias vous feront détester les opprimés et aimer ceux qui les oppriment" Malcom X
ça m'a pas semblé bizarre d'entendre L.Jospin exprimer posément ses laïques réticences à propos du projet de loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe. ça cadre plutôt bien avec le personnage. c'est malheureusement pareil pour les Boutin, Vanneste, Zemmour, Dassault, Copé, Vingt Trois, Sarkozy, ...etc, pléthore de penseurs accrédités qui n'ont pas plus de vice intellectuel que de se conformer à ce qu'ils sont sensés vendre aux masses, à commencer par leur image-miroir.
par contre je suis surpris quand les Guignols de l'info choisissent, pour illustrer le même sujet, une animation où l'on voit Mickey enculer Dark Vador. idem à Groland : "Fion-Fion, quel délicieux surnom qui me fait penser logiquement au 2ème sujet de la semaine : le mariage homosexuel", je ne cite que ce que j'ai entendu ce week-end, ce n'est pas que de l'humour de fonds de tiroirs, c'est un peu trop dans l'air tout ça, c'est de l'humour légal, de la verve formalisée, c'est dans ce même air qu'on retrouve les grosses vannes salasses qui continuent à faire s'esclaffer les beauffes des deux sexes entre eux. ça me semble être tellement une émanation de la pensée dominante que je trouve extrêmement regrettable de l'entendre fuiter de tous les côtés sans plus de critique que de distance.
je me soucie autant de voir des élus de même sexe "interpréter" un mariage médiatique et symbolique pour la cause et sitôt passée "la fête" se faire un devoir de rendosser leur hétérosexualité naturelle. comme s'il n'y avait pas eu de volontaires parmi les personnes concernées, à moins qu'on ait estimé qu'ils ne pouvaient se représenter eux-mêmes. on tombe vite dans la bouffonnerie racoleuse.
le fond commun de ces clichés autorisés me paraît s'enraciner depuis toujours, et plus encore en période de débat, dans la confusion lexicale savamment entretenue avec les termes d'orientation et de préférence sexuelle. contrairement à l'hétérosexualité il semble qu'on veuille les rendre synonymes dés qu'ils s'appliquent à l'homosexualité. alors que ces préférences ou pratiques sont le tronc commun de l'humanité créative toute entière et tous sexes confondus, elles deviennent déterminantes en ce qui concerne un seul groupe humain. l'homosexualité ne serait donc, chez les garçons, qu'enfiler sa bite dans le rectum du copain. on ne peut plus réducteur. passer outre un univers culturel, des choix de vie, des exigences de morale, un tissu relationnel, des sentiments humains, des opinions politiques, une famille, une religion. c'est refuser aux pédés leur rôle social, les recadrer indéfiniment dans l'univers de leur chambre à coucher, celui-là même qui devrait rester de l'ordre du partage intime devient de fait leur vitrine sociale, la vitrine d'un sex-shop qu'on ne veut pas voir s'établir hors du quartier réservé, celui que la bien-pensance octroie aux vices et leurs outrances.
ça m'a pas semblé bizarre d'entendre L.Jospin exprimer posément ses laïques réticences à propos du projet de loi autorisant le mariage entre personnes de même sexe. ça cadre plutôt bien avec le personnage. c'est malheureusement pareil pour les Boutin, Vanneste, Zemmour, Dassault, Copé, Vingt Trois, Sarkozy, ...etc, pléthore de penseurs accrédités qui n'ont pas plus de vice intellectuel que de se conformer à ce qu'ils sont sensés vendre aux masses, à commencer par leur image-miroir.
par contre je suis surpris quand les Guignols de l'info choisissent, pour illustrer le même sujet, une animation où l'on voit Mickey enculer Dark Vador. idem à Groland : "Fion-Fion, quel délicieux surnom qui me fait penser logiquement au 2ème sujet de la semaine : le mariage homosexuel", je ne cite que ce que j'ai entendu ce week-end, ce n'est pas que de l'humour de fonds de tiroirs, c'est un peu trop dans l'air tout ça, c'est de l'humour légal, de la verve formalisée, c'est dans ce même air qu'on retrouve les grosses vannes salasses qui continuent à faire s'esclaffer les beauffes des deux sexes entre eux. ça me semble être tellement une émanation de la pensée dominante que je trouve extrêmement regrettable de l'entendre fuiter de tous les côtés sans plus de critique que de distance.
je me soucie autant de voir des élus de même sexe "interpréter" un mariage médiatique et symbolique pour la cause et sitôt passée "la fête" se faire un devoir de rendosser leur hétérosexualité naturelle. comme s'il n'y avait pas eu de volontaires parmi les personnes concernées, à moins qu'on ait estimé qu'ils ne pouvaient se représenter eux-mêmes. on tombe vite dans la bouffonnerie racoleuse.
le fond commun de ces clichés autorisés me paraît s'enraciner depuis toujours, et plus encore en période de débat, dans la confusion lexicale savamment entretenue avec les termes d'orientation et de préférence sexuelle. contrairement à l'hétérosexualité il semble qu'on veuille les rendre synonymes dés qu'ils s'appliquent à l'homosexualité. alors que ces préférences ou pratiques sont le tronc commun de l'humanité créative toute entière et tous sexes confondus, elles deviennent déterminantes en ce qui concerne un seul groupe humain. l'homosexualité ne serait donc, chez les garçons, qu'enfiler sa bite dans le rectum du copain. on ne peut plus réducteur. passer outre un univers culturel, des choix de vie, des exigences de morale, un tissu relationnel, des sentiments humains, des opinions politiques, une famille, une religion. c'est refuser aux pédés leur rôle social, les recadrer indéfiniment dans l'univers de leur chambre à coucher, celui-là même qui devrait rester de l'ordre du partage intime devient de fait leur vitrine sociale, la vitrine d'un sex-shop qu'on ne veut pas voir s'établir hors du quartier réservé, celui que la bien-pensance octroie aux vices et leurs outrances.
samedi 10 novembre 2012
Tic.tac, Acrylique sur toile, dimensions: 120x160cm, Année: 2011, Hugo Maldonado. |
dans ma ville je blâmais sa population gay clairsemée jusqu'à me faire haïr l'homosexualité elle-même, et en tout premier lieu mon homosexualité. cette constance à se cacher m’horripilait et cet exercice contraignant et souvent fastidieux consistant à débusquer un autre homosexuel me désespérait.
malgré mes résolutions existentielles j'allais parfois me confiner dans la pratique de l'exploration cynégétique des lieux de tolérance. clos, ouverts, variés, déconcertants. théâtraux.
adolescent je me sentais comme un chien entrain de creuser des trous partout dans la verte pelouse de la morale, dans l'espoir fou de tomber sur un os. n'importe lequel, y compris celui d'un autre. je pensais que dans une ville tout devait être ouvert, le nombre de partenaires devant augmenter de façon exponentielle à mesure que je gagnais en aisance de nouveaux quartiers, de nouveaux arrondissements, j'allais en fonction de leur attractivité et de leur compatibilité supposée.
fervent pratiquant d'une religion commune, j'en consommais sans retenue les sectes tant disparates qu'antagoniques, pour devenir moi aussi une sorte de signalétique objective de groupe, vénérant jusqu'au conformisme le factice et le superficiel.
il est vrai que, dès lors, les partenaires devenaient plus nombreux. le potentiel augmentait autant que les révélations expérimentales. mais cela ne changeait rien de mon appréciation initiale. les choses que je voyais souffraient d'une ghettoïsation quasi systématique qui chaque fois dressait plus de frontières au monde que je souhaitais librement intégrer. et chaque fois je partais. rétif à toute normalisation y compris dans la dissemblance.
partir? fuir? quitter? je n'en savais rien moi-même, alors pour temporiser je tentais de hiérarchiser les trois. procrastination.
j'aurais dû penser que je ne pouvais pas me fuir moi-même. courir loin de la ville, jusqu'à la sobriété de la chair, l'apaisement végétatif, mais je ne pouvais assurément pas me fuir moi-même. cette pensée là ne m'est jamais venue avant. ce simple fait d'être toujours là quand je suis là. ridicule non?
quel que soit le lieu ou le déguisement, l'individu demeure ce qu'il est. c'est une manière de solitude. celle de l'atome.
dans une petite ville j'ai découvert le sentiment de ne trouver personne, cela, étonnement, simplifiait les rencontres. dans une grande ville, j'avais l'impression d'avoir tout le monde et autant de codes à intégrer ce qui compliquait tout. et dans l'une et l'autre me sentir à l'écart et déconnecté. parfois, je préfère la petite ville. parfois. il m'arrive aussi de regretter la grande ville où j'ai grandi, avec cette chance d'y avoir vu la variété infinie des gens. cela dit je peux affirmer que je suis apte à déménager de façon permanente. la grande ville m'a mentalement structuré autour de cette quête de l'autre tout en abritant la maison familiale repliée sur ses certitudes, elle a fait de moi un nomade, physique et mental.
suis-je aussi faible d'esprit que la plupart de mes contemporains? poursuivant l'imaginaire du voyage intérieur dans les films publicitaires, les livres édifiants. songeant que d'autres terres sous d'autres cieux leur permettraient d'acquérir enfin ce qu'ils pensent être eux mêmes. leur soulageraient le "moi" de ses scrupules liberticides. se construire jusqu'à la fin, interminablement, "deviens ce que tu es", toujours et encore, façon Sisyphe, dans l'éternité éclair d'une vie. je crois avoir fui ou quitté, en tout cas être parti pour d'autres causes, ignorant volontairement leur raison.
pour revenir à mon sujet, il faut reconnaître ce que l'expérience enseigne : le nombre d'hommes homosexuels est limité. et je vais être honnête, si la quantité de partenaires sexuels fut mon obsession principale d'une époque, j'ai fini par évoluer jusqu'à concevoir d'intégrer mon tempo au rythme sentimental du couple. l'âge et la petite ville ont dû faire jeu commun pour obtenir ce résultat.
ainsi, pour être passé du rôle de prédateur à celui d'observateur, je me confonds d'admiration pour ces hommes de tous âges qui, sans plus d'ostentation que de dissimulation, parviennent à se créer au sein de la petite ville, où tout le monde connaît tout le monde, un univers qui leur corresponde et préserve leur plaisir. bien que cette culture enfin mise en lumière échappe encore à la plupart des non-initiés elle paraît en droit de coexister. j'ignore bien sûr si nous sommes dans le registre du provisoire ou du définitif. ce que je sais c'est que plus longtemps ces comportements pourront se maintenir plus ils assureront de liberté aux intéressés, sans changer le cours du monde.
être un homme apprécié et contesté à cause de sa différence. intrusion dans son intimité pour en déformer la spécificité. on parle de l'indignité de la fouille au corps, les homosexuel(le)s subissent une fouille au corps morale permanente. une de ces brisures qui peut diviser un homme en deux. mais pas vous qui vivez comme un seul homme toute une vie, ou réapprenez à le devenir. en dépit de l'inégalité, en dépit de la haine. se sentir coupable d'aimer, pas de mal aimer, de trop aimer, parfois, à force de renoncements. certains vous diront que vous êtes un menteur, un lâche, un accident monstrueux, mais vous vivez une vie courageuse. ne jamais oublier ça.
vendredi 9 novembre 2012
l'amour, l'amour...
l'amour n'est ni une friandise, et encore moins un plat gastronomique. l'amour n'est pas dans l'ordre des choses naturelles. l'amour s'élabore seul à partir d'ingrédients exotiques venus de nulle part. l'amour est d'une saveur moyenne, juste une bonne dose d'humanité sur le plateau d'un buffet ouvert à tous qui propose rien d'autre que des sentiments de peur et d’excitation dont personne, à priori, ne veut. l'amour donne des brûlures d'estomac, tout le monde le sait, et, quelle que soit l'heure, le prix à payer est souvent exorbitant. mais tout de même, l'amour, sous toutes ses saveurs, est le seul choix sain du menu sentimental. le seul choix qui nourrisse sans jamais se sentir ballonné. faible en calories avec, de plus, une méthode éprouvée et naturelle pour se sentir mieux... "malgré tout". je m'efforce donc de rester en bonne santé, mais encore et toujours je me retrouve du mauvais côté du buffet, me nourrissant sur la farce du péché, déjà plein de regrets enrobés de sucre jusqu'à l’écœurement. le pire, c'est que je ne m'y retrouve pas seul. il y a toujours foule de gens par là, beaucoup d'entre eux, jeunes, agréables, sympas, bien lookés, ou tout l'inverse, sont à la recherche d'une recette qui n'est pas sur le menu, avec supplément et œuvre d'un chef spécial et inventif.
dommage qu'on ne puisse pas se manger les uns les autres sans être suspectés d'avoir contracté une psychose grave.
dommage qu'on ne puisse pas se manger les uns les autres sans être suspectés d'avoir contracté une psychose grave.
mardi 6 novembre 2012
Tu es loin de moi et malgré la distance qui nous sépare je ne cesse de t'aimer et je serais toujours là pour toi et je sais que tu sera à jamais près de moi quand même car tu occupe mon cœur et ça jusqu'à la fin des temps, et j'espère que tu verras ce message d'amour, rien de pour toi, mon amour, mon lapin, mon cœur, ma moitié, je t'aime.
dimanche 4 novembre 2012
un dimanche
nous pouvons sans peine demeurer silencieux. ça ne nous a jamais posé de problème. jamais. ni toi, ni moi n'avons ressenti de gène. de besoin pressant de parler pour rompre un quelconque embarras.
d'ailleurs c'est lui qui nous a réuni. le silence. parce qu'à force de fuir le bruit des phrases creuses d'une soirée provinciale et prétentieuse on a fini par se trouver face à face, dans l'ombre et à l'écart. mutiques. contents de cette rencontre.
de notre ile commune j'avais appris la discrétion verbale dont tu avais, toi, la pratique innée.
qu'ajouter à ce que disent les yeux? à ces signaux déjà nombreux que s'adressent les visages, les corps? la rareté donne aux mots tant de force qu'il convient ici d'en user précautionneusement.
nous, maintenant assis côte à côte sur la plage...
la mer gonfle et creuse ses vagues molles et scintillantes puis les roule jusqu'au bord, jusqu'à nos pieds, produisant chaque fois un long crissement sur le sable coquiller du rivage, rauque, comme s'il s'agissait de sa propre respiration.
la voix de la mer. la brise amène son odeur de sel et d'algues qui picote les joues et le nez. vu d'ici le golfe se découvre en totalité, avec son air singulier de fjord exilé en Méditerranée, configuration stratégique qui fixa un temps les génois. au fond le village, dressé sur son à pic, tel qu'ils crurent utile de l'élever et de le fortifier dans ses murs de granit, brun sombre à cette heure, rouge lumineux à d'autres. peine perdue pour ces occupants de jadis, l'image paradisiaque cachait une nature hostile qui terrassa la plupart d'entre eux et dispersa les survivants livrés aux coups vengeurs indigènes.
quelques mots de poésie eussent-ils changé l'histoire de ce pays? une parole contre une autre, puis c'est une question de quantité et de grammaire, pour faire des phrases en s'appliquant à les charger, ou pas, de sens, de légèreté.
tu as replié tes jambes et les tiens serrées dans tes bras, le menton posé sur les genoux. mes pensées se regroupent aussi pour aller du dos de la main faire tomber le sable collé sur ta peau. jouer. à rebrousse poils sur tes mollets et tes cuisses. j'use de ce droit précieux que j'ai de te toucher quand je le veux. avant, il n'y a pas si longtemps, tu aurais dit "pas ici!", maintenant tu t'en fous, tu souris.
de temps en temps quelques touristes, tenues d'été ou d'hiver dont ils paraissent s’accommoder. ils passent, sans rien dire non plus, week-end de Toussaint en Corse, drôle d'idée. réincarnations des anciens colonisateurs qui se seraient encore trompés de saison...
d'ailleurs c'est lui qui nous a réuni. le silence. parce qu'à force de fuir le bruit des phrases creuses d'une soirée provinciale et prétentieuse on a fini par se trouver face à face, dans l'ombre et à l'écart. mutiques. contents de cette rencontre.
de notre ile commune j'avais appris la discrétion verbale dont tu avais, toi, la pratique innée.
qu'ajouter à ce que disent les yeux? à ces signaux déjà nombreux que s'adressent les visages, les corps? la rareté donne aux mots tant de force qu'il convient ici d'en user précautionneusement.
nous, maintenant assis côte à côte sur la plage...
la mer gonfle et creuse ses vagues molles et scintillantes puis les roule jusqu'au bord, jusqu'à nos pieds, produisant chaque fois un long crissement sur le sable coquiller du rivage, rauque, comme s'il s'agissait de sa propre respiration.
la voix de la mer. la brise amène son odeur de sel et d'algues qui picote les joues et le nez. vu d'ici le golfe se découvre en totalité, avec son air singulier de fjord exilé en Méditerranée, configuration stratégique qui fixa un temps les génois. au fond le village, dressé sur son à pic, tel qu'ils crurent utile de l'élever et de le fortifier dans ses murs de granit, brun sombre à cette heure, rouge lumineux à d'autres. peine perdue pour ces occupants de jadis, l'image paradisiaque cachait une nature hostile qui terrassa la plupart d'entre eux et dispersa les survivants livrés aux coups vengeurs indigènes.
quelques mots de poésie eussent-ils changé l'histoire de ce pays? une parole contre une autre, puis c'est une question de quantité et de grammaire, pour faire des phrases en s'appliquant à les charger, ou pas, de sens, de légèreté.
tu as replié tes jambes et les tiens serrées dans tes bras, le menton posé sur les genoux. mes pensées se regroupent aussi pour aller du dos de la main faire tomber le sable collé sur ta peau. jouer. à rebrousse poils sur tes mollets et tes cuisses. j'use de ce droit précieux que j'ai de te toucher quand je le veux. avant, il n'y a pas si longtemps, tu aurais dit "pas ici!", maintenant tu t'en fous, tu souris.
de temps en temps quelques touristes, tenues d'été ou d'hiver dont ils paraissent s’accommoder. ils passent, sans rien dire non plus, week-end de Toussaint en Corse, drôle d'idée. réincarnations des anciens colonisateurs qui se seraient encore trompés de saison...
monsieur 23 fait la morale
tu sais quoi? la connerie va commencer à nous pleuvoir dessus comme de la merde....
je pense à monsieur 23 et à plein d'autres du même acabit, et tant pis s'ils ont des chapeaux différents, des barbes plus ou moins longues, et tout ce qu'ils veulent pour se différencier les uns des autres, c'est toujours la même bouche qui dégueule la même soupe poisseuse et puante de leur morale divino-opportuniste.
monsieur 23, moi je te demande pas devant quelles genre de photos tu aimes te branler, j'essaie même pas d'imaginer s'il t'arrive de bander pendant la messe, et pourtant si j'y pense, bah bien sûr que je sais que ça t'arrive, c'est ça le pouvoir, c'est ça aussi. mais tu vois je m'en contrefous de ce qui se passe dans ta culotte canonique. j'ai pas besoin de toi. catholique, je n'aurais pas besoin de toi. je ne suis pas catholique, mais je te rassure c'est pas mieux chez les voisins. mais toi t'es vraiment mal placé pour nous parler des mômes, et je sous-entends pas ici des trucs qui se passent un peu partout dans le monde et qui relèvent de l'addiction pédophile chez les membres du personnel encadrant catholique pratiquant. en l’occurrence c'est de l'abus de pouvoir que ça s'appelle. (remarque bien que c'est justement ce que tu nous fais en ce moment.) mais je ne mélange pas avec la religion, tu vois je suis beau joueur. tu en as parlé de tes soucis de l'enfance aux enfants d'Afrique ou d'Asie que ta paroisse a décérébrés pendant des décennies, les soustrayant à leurs parents autant qu'à leur culture pour en faire la chair à canons de la République? tu t'en préoccupe en ce moment des petits étrangers dans les camps de rétention administrative? des petits roumains qui se font éjecter avec des parents approximatifs pourvu que le nom rentre dans les cases de la police? des gosses qui savent pas où sont leurs parents parce que la crise est passée par là? des orphelins du sida qui deviennent enfants-soldats? franchement tu t'en tamponnes... le cul dans le siège épiscopal... et tu me désoles. ton problème c'est de te trouver du bon côté du pouvoir, à sacrer les rois de France quand c'était la mode ou encenser la morale républicaine quand le vent a tourné. tu te crois quoi 23? t'es un instrument comme les autres, manipulé. tu te rêves manipulateur. déculpabilise, le grand rabbin il s'en fout des orphelins de Gaza, et les musulmanes vitriolées pour avoir montré leur visage y'en a beaucoup de tes semblables qui trouvent ça parfaitement justifié. l'enfant autant que la femme sont des trésors pour les religieux. trésors infiniment exploitables.
moi j'en ai des gosses tu vois, et je les ai élevé malgré toi, sans jamais penser à toi une seule seconde de ma vie de père. je dis "toi", mais tu as compris que c'est façon de parler, parce que les cathos dans ton genre chez nous on en rigole plutôt, on les serre direct sur l'étagère des hypocrites dérangés où vous risquez pas la solitude, et puis après on n'y pense plus. sauf quand tu la ramènes bien sûr.
mes enfants sont bien élevés, ils n'ont pas fréquenté le catéchisme et je leur ai lu les Evangiles et nous en parlions ensemble, nous sommes aussi allé à la messe, Rameaux, Pâques, Noël; et aussi suivre la Divine Liturgie très orthodoxe et si troublante. du décorum quoi. je les ai scolarisés à l'école publique où ils ont vu défiler année après année les petits chefs, les petits maîtres qui se sentent si puissants devant des enfants contraints. des gens comme toi pour la plupart.
mais avant toute chose nous leur avons appris à dire "non", à reconnaître la bêtise, à exprimer leur liberté de jugement. parce que, tu vois, moi je crois que c'est ça qu'il aimerait Dieu, des hommes libres d'accepter de participer à cette idée merveilleuse qu'Il représente. de participer ou de refuser. et réfléchis un peu, tu es qui toi à côté de celui au nom de qui tu parles? tu le connais peut-être pas si bien pour nous le mettre en sauce comme ça t'arrange au moment où ça t'arrange.
moi les religions je m'en méfie, à la maison quand j'étais petit l'interconfessionnel pouvait dégénérer en conflits inter générationnels et j'en restais le spectateur épouvanté. en définitive j'ai jamais choisi mon camp tant les argumentaires des uns comme des autres me semblaient misérables. maintenant que le temps a passé et que je vous vois tous dans vos habits du dimanche à nous faire la leçon je dois dire que c'est l’écœurement qui me gagne.